L'élément clé générant la portance est l'aile de l'avion.
Cette portance est due à la formation simultanée d'une dépression au dessus de l'aile ainsi que d'une surpression au dessous de cette même aile.
La surpression est due au fait que la masse d'air vienne s'écraser contre l'intrados tandis que la dépression est due au fait que le bord d'attaque crée en quelque sorte une "zone d'ombre" derrière lui. L'extrados et l'intrados se voient respectivement aspiré et poussé vers le haut. Cette différence de pression, qui augmente avec la vitesse, produit la force de sustentation de tous les aéronefs. Pour éviter la formation de tourbillons qui pourraient freiner ou déséquilibrer l’appareil, l’aile doit avoir une forme aérodynamique qui ne sépare pas trop les filets d’air.
La surpression ainsi que la dépression sont dues à l'incidence de l'aile par rapport aux filets d'air.
La ligne bleue matérialise la trajectoire des filets d'air et la ligne rouge la corde du profil.
Cette dernière correspond au segment reliant les deux points les plus éloignés d'un profil.
Les ailes ont une forme toute particulière qui vise à accentuer l'effet de portance lié à leur incidence.
Les filets d'air attaquent l'aile du côté le plus épais (bord d'attaque) et suivent le profil en direction du bord de fuite.
L'extrados, partie supérieure de l'aile, est bombé de telle sorte que les filets d'air déviés vers le haut aient plus de chemin à parcourir que ceux qui passent côté intrados, partie inférieur de l'aile, qui est plat ou creux.
En vol, les ailes de l’avion partagent le flux d’air en deux courants. Selon le principe de Bernoulli, lorsque l'on diminue la section d'écoulement d'un fluide, sa vitesse d'écoulement augmente et sa pression diminue. Ainsi, si le courant passant au-dessus de l’aile se déplace à plus grande vitesse que celui du dessous, la pression au-dessus de l’aile sera plus faible. De cette manière une dépression est créée au dessus de l'aile même si cette dernière n'a pas d'angle d'incidence par rapport à la masse d'air.
Pour une incidence moyenne, la surpression à l'intrados et la dépression à l'extrados représentent respectivement 25 % et 75 % de la portance.
L'illustration ci-dessus révèle la différence de pression entre l'intrados et l'extrados d'une aile, lors d'un essai en soufflerie. Les valeurs sont exprimées en Pascal. On constate que côté intrados l'aile est soumise à une pression supérieure à celle exercée côté extrados. En conséquence l'aile est aspirée vers le haut.