Vrillage :

Dans certains cas, les ailes peuvent être volontairement vrillées, de manière symétrique.

Le vrillage consiste à donner un angle d'incidence plus faible en bout d'aile par rapport à l'angle d'incidence au niveau du fuselage. Ce vrillage négatif a pour intérêt de faire décrocher les extrémités des ailes avec un temps de retard par rapport au décrochage de la partie centrale. Cela rend le vol à basse vitesse plus sûr et le décrochage est beaucoup moins brutal. Il n'y a plus d'abattée franche mais l'appareil s'enfonce relativement lentement. Pendant ce temps, le pilote a toujours le contrôle de l'avion. Le vrillage se pratique sur des ailes à fort effilement, à condition que l'appareil ne soit pas destiné à la voltige. En effet, en vol dos, l'effet serait inverse, c'est à dire que l'appareil décrocherait prématurément, bien avant que les ailes arrivent à 15 degrés d'incidence.

Généralement les valeurs de vrillage vont de 0 à 5 degrés.

 

Dièdre :

Une aile vue de face peut être plate ou présenter une forme en V. C'est ce que l'on appelle le dièdre. Ce dernier a un effet stabilisant qui tend à remettre naturellement les ailes de l'appareil à l'horizontale. Les avions de tourisme ont en général un dièdre de 0 à 5 degré par aile. Les avions de voltige ont un dièdre nul ou très faible afin de les rendre neutres. De cette façon ils se comportent de la même manière sur le ventre et sur le dos.

Avion à fort dièdre                   Avion à fort dièdre

Certains avions de voltige, comme le cap 232, présentent un dièdre mais ont un extrados plat. On joue sur l'épaisseur du profil qui est plus importante au centre qu'aux extrémités des ailes. Ainsi l'avion a un dièdre élevé côté intrados et nul côté extrados. De cette manière il est stable sur le ventre mais l'instabilité de son vol dos n'est pas accentuée par un dièdre négatif. 

 Cap 232

 

D'autres avions n'ont pas d'angle de dièdre au centre mais un double dièdre en bouts d'ailes :

Double dièdre

 

 

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